À propos

Mon travail questionne la relation humaine à l’infini, de la nature, l’espace et le vivant.

L’inconcevabilité de l’infini pour notre esprit qui pense en termes de contenu/contenant, me fascine. Dans l’histoire de l’art, j’ai toujours été interpellée par la relation des figures au fond, arrière-plan mais aussi sens de l’oeuvre, qui lorsqu’il s’agit d’un chef d’oeuvre, fuit toujours ailleurs, laissant le spectateur dans un mystère éternel.

Les sujets qui travaillent mes oeuvres sont la femme, la nature et la culture du sens et d’une spiritualité dans la création d’images, légendes ou mythologies. Le motif du lien – ligne de fuite – liane, est un fil conducteur plastique et théorique, il crée l’aventure.

Qu’il s’agisse de dessins ou d’installations, œuvres monumentales ou microcosmes miniatures, je pars toujours d’un fragment glané : matière, morceau d’image, de personne, chef d’oeuvre, peinture, film, roman, mythe, dessin manqué… Et tout se développe comme une plante : je dessine, recouvre, coupe, greffe, cela fleurit et se pare de détails qui s’accumulent ça et là pour être en partie recouverts, retaillés, recousus, rempotés, collés, peints, aplatis, armaturés… jusqu’à ce que le fond et la forme semblent rester en suspens. 

Je présente mon travail en galerie mais aussi comme les pièces constituant certaines installations, parfois monumentales. J’aime travailler in situ, cela peut être dans un white cube mais aussi dans des lieux en friche ou la nature, de façon éphémère. La singularité des lieux, ainsi que leur histoire, sont alors un élément fondateur de l’œuvre.

Toujours, je cumule détails, références et métaphores jusqu’à une forme d’éclatement polysémique convoque une histoire universelle en dehors de moi. Les œuvres totales, englobant tout l’espace et proposant au spectateur une aventure polysensorielle sont ce vers quoi tendent les mythologies que je compose d’oeuvres en oeuvres sur quelques années.

Vanina Langer